Finaliste
Alger. Chaque vendredi depuis le 22 février, des millions d'Algériens marchent dans tout le pays. Ils réclament un état de droit, une société moderne et démocratique et demandent que les militaires sortent du champ politique. Et ni les discours du chef de l'Armée nationale populaire, Ahmed Gaïd Salah, ni les camions de police toujours plus nombreux, ne les feront taire. Au contraire. Maintenant que la peur a changé de camp, maintenant qu'ils se sont réappropriés l'espace public, les manifestants maintiennent la pression. Démontrant une remarquable lucidité collective et faisant preuve d'un grand civisme, ce mouvement populaire évite les écueils. Celui de la division d'abord, arborant sur leurs pancartes "Nous sommes unis, vous êtes finis", et brandissant des drapeaux aux couleurs de l'Algérie et de la Kabylie sur un même étendard. Celui de la violence, ensuite, chaque tension étant vite apaisée par des "Selmiya, Selmiya" (pacifique, pacifique), caractère fondamental du hirak algérien.
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